Les légumes poussent d’assez bonne manière en ce moment malgré le gros retard de cette année, que ce soit sous tunnel
ou en plein champ, les cultures printanières commencent enfin à aller bon train : petits pois,


salade,

etc… et les Biaux Jardiniers sont de plus en plus mobilisés… par ce qu’ils aiment : le maraîchage.

Et ça se passe correctement aussi dans l’échelonnement de radis botte. Parce que oui, le radis, c’est principalement une question d’échelonnement de semis et de récolte… malgré ou/et avec la météo. Dans le carré de radis, il y en a donc à tous les stades : on a les deux planches de gauche récoltées, les suivantes qui n’en sont pas loin. Au centre du carré une série de planches en cours d’occultation couvertes de leur toile noire accueilleront chacunes leur tour les derniers semis de radis du printemps. Tout au fond du carré, sous leur voile blanc non tissé, un semis en cours de développement, et un autre en début de pousse : ils ne peuvent pas se passer de leur protection contre le froid (-1° dimanche matin et l’après midi orage avec quelques tout petits grêlons).

Sous tunnel aussi les protections contre le froid sont «de rigueur», notamment sur tomate.

et côté courgette, ça s’en sort mais ça ne s’affole pas,

et les fèves se préparent.

Semis de plants.
Échelonnement aussi dans les plantations de concombre courgette. Donc semis eux aussi échelonnés. Charline, la Biau Jardinière spécialiste des plants en mottes, en a donc semé une série. En confort, parcequ’ya pad’raison ! Le gerbeur permet de monter les sacs de terreau bio et de les maintenir à bonne hauteur pour les verser sur les plaques sans solliciter le dos.

Pour remplir et tasser les mottes, les plaques sont posées sur une tablette à roulettes, c’est facile ensuite de la pousser un peu pour «tourner autour» et moins tendre le bras lors du remplissage / tassage des alvéoles,

Et enfin semis manuel graine à graine.

Bandes fleuries.
Vivien, lui, a fait notamment le premier entretien des bordures fleuries au rotofil principalement aux tunnels.

Pour favoriser au mieux l’installation des auxiliaires et leur biodiversité, les Biaux jardiniers systématisent :
- la fauche sélective, c’est à dire qu’on ne coupe pas, pour mieux les installer, les plantes les plus attrayantes pour les auxiliaires
- la fauche alternée : sur un côté du tunnel, on fauche de manière sélective la bordure intérieure et pas la bordure extérieure, et vice versa de l’autre côté du tunnel en question. Ce système permet de toujours garder un coin tranquille pour refuge aux insectes dérangés par la fauche, d’autant que dans ce tunnel, il commence à y avoir quelques belles touffes de Géranium

Conclusion : pour légumes ou auxiliaires, les Biaux Jardiniers sont vraiment «aux p’tits oignons» !
Même au milieu des carrés en occultation pour détruire les faux semis avant installation des légumes d’hiver, il y a un refuge pour la biodiversité des insectes avec l’agriculture Bio en planches permanentes + bandes fleuries permanentes.

Incorporation d’engrais verts.
Le mélange hiverné seigle/vesce, plutôt très joli, commençait à fleurir dans quelques carrés destinés à être plantés par exemple celui en céleri-rave, c’était donc le moment d’y aller.

Les Biaux jardiniers ont donc réalisé pas mal de broyage / déchaumage pour incorporation à la butteuse cette semaine aussi. Et tels les DuponDT, les deux Biaux Jardiniers tractoristes ont travaillé de concert
je dirais même plus… ils ont concerté au travail, l’un passant d’abord le broyeur (25 ans d’âge… mieux qu’un bon whisky)

l’autre suivant avec le rotovator (bientôt quarante ans, l’âge canonique selon le droit du même nom…)

Mais pour chacun des deux compères BJdGrannoD et BJdGrannoT les postures de travail en torsion n’ont pas grand chose d’ergonomique… et l’investissement dans des sièges pivotables, bien qu’il la diminue, ne supprime pas la méchante sollicitation du dos.

Le mélange seigle vesce était joliment bien développé ; pour avoir un broyage assez fin pour une incorporation facile et une assimilation rapide, il a souvent fallu faire un premier passage à mi hauteur

pour arriver à broyer comme elle le demandait toute la masse de végétation. Broyage sympathique bien sûr, c’est à dire toujours en avançant vers l’extérieur du carré (la bande fleurie) pour préserver au mieux la faune présente en la repoussant vers une zone protégée car non travaillée, bande fleurie par exemple.

Buttage de planches.
Ensuite les planches permanentes ont été montées à la butteuse. Peu avant la pluie : super !
Dans la butte de la planche permanente, il y a donc de l’air (grâce au travail de la butteuse autoconstruite), de l’eau (grâce à la pluie) mais pas en conditions d’asphyxie (butteuse…) du sucre (grâce aux engrais VERTS jeunes) de la matière à digérer (mélange seigle vesce bien développé) : les micro-organismes vont s’en donner à coeur joie ! Et par leur «simple» travail, ils vont aussi participer à ameublir et structurer la planche. Tous seuls comme des grands…

Et dans quelques temps, un rapide passage des outils à dent autoconstuits conçus pour le travail en planche permanente seront largement suffisants pour assurer la finition des planches avant les semis ou repiquages prévus par la rotation. Sans besoin de pulvérisation brutale du sol avec des outils de «finition» rotatifs complexes. Au fond, la Bio, c’est assez simple, on peut même arriver se passer de pas mal d’outils technologiques «modernes» et en plus, contrairement à l’application méthodique des vidéos qui font le buzz, inutile de solliciter le «petit personnel non rémunéré en passage touristique à la ferme».
Avec la butteuse, le Biau Jardinier a aussi remonté sous tunnel des planches permanentes : celles dont les cultures précoces (des radis) ont toutes été récoltées. Il y installera une culture d’été : le basilic et son échelonnement.
